Vous avez envie de vous reconvertir / de faire une formation en cuisine , Zoé l'a fait et et elle nous en parle , elle nous en parle avec sa plume de journaliste qui d'un seul coup se trouve propulsée dans le monde étrange et fascinant de la formation pour adultes .
Depuis le financement jusqu'à la vie en entreprise , un regard objectif , une plume acérée et bourrée d'un humour assez pince sans rire , vous saurez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans oser le demander^^.
On nous vend du rêve avec les téléréalités , pour tous ceux qui ont envie de tenter l'aventure de la reconversion avec un CAP cuisinier (ou pâtisserie , je pense que on doit se retrouver avec le même genre de péripéties) je vous conseille la lecture de son livre , qui en plus de vous informer sans fard de la réalité de ce qui vous attend en cuisine , vous fera rire (parfois jaune peut être ^^).
Pour tous les autres vous passerez aussi un bon moment de lecture promis ^^ .
Le bouquin est en téléchargement sur Amazon ici : http://www.amazon.fr/Journal-dune-reconversion-Zo%C3%A9-Kourtenel-ebook/dp/B0155HBSC6/ref=sr_1_30?s=digital-text&ie=UTF8&qid=1441979126&sr=1-30 pour la modique somme de 2.99 euros .
Un petit extrait pour vous donner envie d'en lire plus :
Du 17 au 21 décembre : cinquième semaine de cours
Lundi. Mémorable épisode du cours sur le
mille-feuilles. M. Delentropie, notre toqué à la tonsure, s’élance avec ses
plaques de pâtes feuilletées industrielles. Nous découpons soigneusement trois
bandes rectangulaires format A8.
-
Vous enfournez le tout à 200 °C pendant 10 minutes.
Je
m’étonne :
-
On ne pique pas la pâte avant ?
-
Non, on le fera en milieu de cuisson.
Mon
petit doigt me dit que la pâte va gonfler et que le pique-vite passé sur ce
dôme croustillant risque de provoquer un carnage, mais je m’exécute.
Dix
minutes plus tard, monsieur Delentropie nous ameute pour sa démonstration. Il
aplatit rapidement la pâte qui a triplé de volume et s’empare du pique-vite. Le
spectacle me catastrophe. Je vois ses crocs déchiqueter violemment le
feuilletage. Une charpie. Des miettes éclaboussent le plan de travail. Le
résultat est dantesque. Mon fou rire monte sérieusement. Stoïque, Monsieur
Delentropie nous suggère qu’il ne reste plus qu’à saupoudrer de sucre glace et
enfourner de nouveau avant de monter le gâteau. Quelques minutes plus tard, nos
millefeuilles trônent devant nous, épais comme Les Bienveillantes de Jonathan Litell en édition poche,
irréguliers, impossibles à couper tout autant qu’à manger sans qu’ils se
délitent. Son incompétence sous-jacente éclate au grand jour.
Accessoirement,
il nous fait prendre une galette des rois pour un Pithiviers. La différence
tient à la forme du gâteau (un Pithiviers se festonne) et à sa garniture (100%
crème d’amande pour le Pithiviers, tandis que la galette des rois se garnit
d’une frangipane : crème d’amande + crème pâtissière). Infime, vous
dites ? Sauf qu’une erreur de ce genre est sanctionnable à l’examen.
Mardi. La langue française est
délicieuse. Savez-vous qu’il existe un mot pour désigner l’intérieur du
zeste ? Blanche, duveteuse et très amère, cette partie s’appelle le ziste.
Ça en jette.
Mercredi.
Visite de la
responsable du secteur restauration de l’école. Le discours est clair. Elle
privilégie le rapport commercial avec les entreprises à la protection des
apprentis. Je me révolte :
-
Enfin, entre l’argent du centre de formation et la santé mentale d’un gamin, il
ne faut pas hésiter !
-
Quand il y a maltraitance, j’appelle l’inspection du travail, se défend-t-elle.
Ouf,
nous sommes sauvés ! Si un enfant de 16 ans est cinglé par un torchon,
brûlé par une poêle, ou pire frappé par son maître d’apprentissage, le centre
daigne s’occuper de lui. Sauf que le petit môme qui entre dans ce monde hostile
de la cuisine, il est désarmé. Peu dénoncent les agissements. La preuve ?
Les témoignages de mes camarades de classe ou du pâtissier dans mon restaurant.
Je
suggère que l’école rédige un document que les professionnels et l’apprenti
devront signer en début de contrat. Une sorte de charte qui rappelle les droits
et devoirs de l’élève et de son patron. Interdiction de le faire revenir
travailler après une semaine d’école, les heures supplémentaires rémunérées ou
récupérées, les jours de congés accordés pour réviser l’examen…
-
Bah oui, mais si on leur dit ça, ils ne prendront plus d’apprentis.
Bah
oui, mais c’est un peu fort ! C’est la loi tout de même ! Ils
touchent une prime ces gens-là pour bénéficier d’une masse salariale à faible
coût !
-
Vous croyez vraiment que ça aidera l’apprenti à ne pas se laisser faire ?,
demande-t-elle.
Qu’en
sais-je moi ?
-
ça aura au moins l’avantage de
freiner les employeurs peu scrupuleux et l’apprenti sera dès le début de
l’année au courant de ses droits et ne le découvrira pas en milieu d’année au
gré du cours de CEEJS.
Demande
restée sans réponse à ce jour.
Ceci n'est pas un billet sponsorisé , juste mon avis personnel .
Bonne lecture les gourmies ^^
Dieu nous préserve d'Amazon
RépondreSupprimerVictoria
je comprend parfaitement ce point de vue , mais malheureusement mon libraire n'a pas le livre en téléchargement ...
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